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Des élèves de lycées de Cahors rénovent les bornes Cahors Mundi.

Publié le lundi 9 avril 2018 08:00 - Mis à jour le jeudi 12 avril 2018 12:13
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C'est un pan de l'histoire de Cahors et du Lot que des élèves du lycée Monnerville et St Etienne vont rénover.

Des jeunes de deux établissements de Cahors de deux sections très différentes se sont rencontrés autour d’un même projet.

Au départ, deux enseignants, Vincent Bedou et Estelle Marlier, proposent à leurs élèves du Lycée Monnerville de refaire 3 bornes de Cahors Mundi. Trois d’entre elles sur les communes de St Cirq Lapopie, Lamagdelaine et Larroque-des-Arcs ont besoin d’un petit lifting. Les maires consultés et concernés approuvent le projet. Il est prévu d’en refaire 2 à l’identique et une autre plus travaillée, plus décorée sur le thème de la liberté et du surréalisme. Ils se tournent vers la section marchandisage visuel, option en grande partie composée de jeunes filles, du Lycée Jeanne d’Arc. Leur enseignante d’Arts Appliqués accepte et propose le projet à ses élèves. Mardi 27 mars une rencontre avait lieu au Lycée Monnerville pour échanger sur la production des élèves des 2 sections.

L’histoire

Michel Auvray, conférencier, racontait l’histoire de la Route Mondiale sans frontière n° 1 et ses bornes. De Socrate à Anatole France, de l’antiquité au lendemain de la guerre de 14- 18 en passant par Einstein « le monde sera un ou ne sera pas ». Le 6 août 1945, c’est Hiroshima, sommet de l’horreur et de la terreur. Des hommes ont dit stop. Garry Davis, pilote américain, ex-bombardier, décide en 1948 de jeter son passeport et de devenir citoyen du monde. Été 1949, un meeting sur les actuelles Allées Fénelon réunira plus de 3 000 personnes, la ville adopte une charte de mondialisation des communes et des villes sous le nom de Cahors Mundi. « Mais, précisait le conférencier, la mondialisation dans leur esprit était celle d’échanges et de partages sans frontière, rien à voir avec l’actuelle mondialisation de l’argent, des marchés ».

239 communes sur 330 dans le Lot vont adhérer à cette charte. Le 16 février 1950, la première borne sera dessinée et reproduite sur une portière de voiture qui montera à Paris où, sur le parvis de Notre Dame aura lieu l’inauguration du Point 0, Cahors était alors situé à 569 km.

Rencontres

Clément et Justine se sont rencontrés pour la 1re fois ce mardi 27 mars 2018, motivés par ce projet. Clément était intéressé « par ce patrimoine un peu oublié, qu’il était heureux de faire ressurgir ». Pour Justine « c’est un projet artistique, avec un travail en Français et en Arts Appliqués sur le Surréalisme ». Après un gros travail de recherche, 8 projets ont été présentés pour la décoration de l’une des bornes. « C’est le mien qui a été retenu, ajoute Justine, avec des silhouettes qui se donnent la main autour de la borne pour signifier le contact, le partage. On y ajoutera un élément culturel pour exprimer la diversité sur la planète ». Pour tous les 2, c’est une ouverture d’esprit, une acceptation de l’autre qu’ils ont mis en pratique en travaillant ensemble sans a priori.

CLAUDINE LACAM – La Vie Quercynoise du 7 avril 2018